Alice Renavand, du feu et des nuances pour ses adieux à l’Opéra de Paris

Alice Renavand, le 11 juillet 2022, à Paris. JOEL SAGET

La danseuse a fait ses adieux à l’Opéra de Paris sur l’air du Boléro, dimanche, à l’opéra Bastille, devant 2745 spectateurs.

Elle est montée sur la table derrière le rideau noir. Son cœur devait battre trop fort. Ce dimanche après-midi, Alice Renavand dansait le Boléro de Maurice Béjart pour la seconde fois de sa vie, après l’avoir étrenné trois jours plus tôt. Et faisait ses adieux d’étoile à l’Opéra de Paris pour la seconde fois. La première, c’était le 13 juillet 2022. Elle avait choisi de partir, comme cette fois-ci, sur une prise de rôle : Giselle, pour voler dans les sauts battus et s’envoûter de legato. Goûter à l’immatérialité de la danse, dans le ballet qui y est spécialement dédié.

Au second acte, elle s’était enfuie. Mathieu Ganio, son partenaire, avait erré sur scène, une autre Giselle était entrée, Bleuenn Battistoni. Une étoile se levait quand une autre s’en allait. Adieux reportés pour Alice, indiquait Alexander Neef. Mais quand ? L’IRM du lendemain révélait une rupture des ligaments croisés du genou droit. Au sortir de l’opération, en septembre, son chirurgien lui promettait qu’elle serait…

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